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Le dernier soir de la Belgique te tirera des larmes... de joie!

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Le dernier soir de la Belgique te tirera des larmes... de joie! Empty Le dernier soir de la Belgique te tirera des larmes... de joie!

Message  ZePilou Mar 15 Juil - 21:45

Je ne résiste pas à l'envie de publier cet excellent texte de mon ami Pierre-René MELON, membre actif du Rassemblement Wallonie-France en région liégeoise...

Le dernier soir de la Belgique te tirera des larmes... de joie!

Ce sera par un beau soir de mai, face au ci-devant palais royal à Bruxelles, sur le coup de 20h30. Face à face, un peloton de larmée française et un peloton de l'ex armée belge. La foule est amassée, silencieuse, émue. Les représentants flamands ont boycotté la cérémonie, José Fontaine fait ostensiblement son jardin, à Graty, aidé par les sept nains.

À Grasse, dans le salon de sa villa, le roi Albert II est devant son téléviseur... : c'est en direct. Le dernier ministre belge des affaires étrangères, Marc Wilmots, termine le discours que Louis Michel, président du PLP, lui a écrit. "Belges, Belges, etc." Côté français, on a été très embêté par la bouderie du roi sortant ; le président Sarkozy a hésité, mais le sens de l'histoire l'a emporté : il est venu, il est là. C'est son tour de parler : "Français, Françaises..."

Un loustic crie de la foule : "Vive le roi!". Il se fait rabrouer et ramener au silence par de vifs applaudissements et des cris fusent de la foule : "Vive la France! Vive la République!" Un cordon de gendarmes se débande et menace de céder sous la poussée de la foule. On craint le pire. Mais Sarkozy poursuit : "Je ne vois ici que des Français!" Applaudissements. Son discours fait allusion à l'unité de l'Europe, à la minorité flamande, à la grandeur des Wallons qui ont pu quitter pacifiquement l'Etat qui les opprimait, etc.
Puis c'est l'heure des grosses émotions.

Après des applaudissements nourris, le président de la République s'efface devant un haut gradé de l'armée française.
Tandis qu'un soldat ramène lentement les couleurs belges, les musiciens entament la dernière Brabançonne. Lente, funèbre, poignante. Des larmes coulent. On entend crier : "Vive la Belgique!" Puis "Chut! Chut!". Après le dernier accord, un silence extraordinaire gagne la foule ; ils sont peut-être dix mille, à piétiner les allées, ou grimpés sur les arbres, ou aggripés aux grilles du parc de Bruxelles.

C'est la minute historique. Jean-Noël M., député du Hainaut, souffle à Marc P., député de Liège : "Putain, deux siècles qu'on attend ça". Le drapeau belge est enfin ramené, plié, rangé, oublié. Suit un silence interminable. Le drapeau français est porté à bout de bras par un soldat magnifique. Le soleil touche son képi, allume soudain l'or de son uniforme. Il accroche les deux anneaux à la corde. On entendrait voler un ange. Le chef lève sa baguette. Les musiciens embouchent leur trompettes. Une Marseillaise monte, en même temps que la bannière tricolore, enfle, éclate, retombe en gerbes de feu : "Aux aaaaarmes, ciroyens, formez vos bataillons..."

La foule ne chante plus, elle hurle, crie, bouleversée. Le second couplet arrache des larmes "Liberté, liberté chérie..." Sarkozy se frotte le nez. Le député du Hainaut, debout, lève les bras au ciel, des larmes ruissellent sur son visage : il ressemble à Saint Etienne lorsqu'il vit le ciel s'ouvrir et qu'il eut la vision de Dieu. Après la Marseillaise, la foule laisse éclater sa joie, on fraternise, on s'embrasse, la jubilation gagne les rangs des officiels : Sarkozy tombe dans les bras de Paul-Henry Gendebien, ministre des Affaires wallonnes, les vieux rattachistes chialent comme des gosses. Ce soir, le feu d'artifice est offert par la France ; il sera grandiose.

À Graty, les nains rangent leurs outils. Ils remarquent avec contrariété qu'il y a maintenant des taupes dans leur jardin.
À Grasse, Albert de Belgique change de chaîne : il y a une demi-finale de coupe d'Europe ce soir. Paola est au jardin, elle arrose ses rosiers.

Pierre-René MÉLON
Wallonie, le 11 mai 2003

NDLR : certaines allusions de ce texte ne sont tout à fait compréhensibles que pour les connaisseurs avertis des " histoires belges ". Ceux de nos lecteurs qui ne se trouveraient pas dans ce cas peuvent se reporter utilement au forum de Vox Latina intilulé : "Francosphère : QUEL AVENIR POUR LA WALLONIE ET BRUXELLES ?"


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